Histoire
Histoire de la commune
La commune de Saint-Victurnien doit son nom à un ermite qui, selon la légende, aurait vécu dans la forêt qui couvrait les bords de la Vienne, au Vème siècle, dans cette vallée dite ténébreuse. Aucune tradition écrite ne relate la vie et la mort de cet ermite. Son existence est mentionnée pour la première fois dans le courant Xème, par les autorités religieuses, mais son identité n’a jamais été établie. Nous savons seulement qu’il venait d’outre manche. Si l’on se réfère aux querelles existant à cette époque en Bretagne (la désignation Grande Bretagne n’ayant été utilisée que plus tard), il est permis de penser qu’il est venu chercher une certaine tranquillité dans notre vallée et que très vite il adopte un nom latin : Victorinus, que le patois de langue d’Oc faisait prononcer « Vartunio ».
Notre ermite serait mort près de l’actuelle fontaine située à côté du passage à niveau (Rue du Ballet). Les tombeaux des ermites sont rapidement devenus le lieu des premiers pèlerinages. La légende veut que celui de « Vartunio » ait opéré des guérisons. Les pèlerins y viennent nombreux. Afin d’effectuer les déplacements en sécurité, les malades se groupent, ainsi naissent les pèlerinages. La « vallée ténébreuse » n’offre aux pèlerins venus chercher la guérison qu’un sarcophage pour prier et une fontaine pour se désaltérer. Alors, pour qu’ils puissent se mettre à l’abri durant leur séjour, les premières chaumières naissent, certaines serviront d’auberge. Les besoins matériels étant assurés, il faut penser au spirituel, une modeste chapelle en bois voit le jour, près du tombeau. Au fil du temps, et bravant les tourmentes, le village s’installe ; les bois, progressivement détruits, sont remplacés par des prairies semées sur les hauteurs. Une route antique relie Limoges à Saint-Junien, longeant les rives de la Vienne ; des sentiers relient entre elles les petites communautés qui se forment tout doucement auprès de l’église. Cette dernière fut agrandie aux XIIIème et XIVème siècles.